"Extrait de l'ancien site "www.musette.info", avec l'autorisation de Sylvie BIANCARELLI
et Bruno GOURIER, professeurs de danse."

Un peu d'histoire...

Le "musette", danse populaire, est également un genre musical typiquement français, né, pour être plus précis, à Paris même. C'est, en fait, le résultat de l'influence des différentes cultures qui l'ont enrichi,  cultures apportées par les musiciens et par les modes : auvergnats, italiens, manouches, américains, espagnols...
Ce style, connu dans le monde entier, est souvent mieux reconnu à l’étranger qu’en France.

Il fait pourtant partie de notre patrimoine culturel.  

Le musette est souvent associé à l’accordéon et à la danse.
Lorsqu’on prononce ce mot, on rêve de petits bals, de bords de Marne, de guinguettes, de valses mais on pense aussi aux Apaches, à Casque d’Or et aux truands…

L'apparition du musette (de style "moderne") est contemporaine à celle du jazz, au début du XXè siècle.
Elle puise ses racines profondes vers 1880, au sein des communautés auvergnate et italienne, réunies à Paris.

Son nom provient d’un instrument : la musette, proche de la cornemuse, composée d'un tuyau interchangeable percé de plusieurs trous et d'un sac d'air.
Le musicien, avec un soufflet qu'il actionne sous son bras droit, emplit le sac d'air placé sur son côté gauche, et, en appuyant sur ce sac, fait vibrer les anches d'un tuyau-bourdon.
La peau d’un cabri (jeune chèvre) est utilisée pour ce réservoir d’air : c’est pourquoi la musette est parfois appelée cabrette.

L’endroit où l’on danse en ville avec, dans l'orchestre, au moins une musette qui joue le thème, est donc naturellement devenu un "bal-musette".
Ce terme est sans doute apparu vers le début du XIXè siècle.

On ne peut parler du musette sans évoquer les auvergnats et les italiens.

Si, au début, le terme "bal musette" est réservé aux endroits ou l’on joue de la musette, cette expression se généralise rapidement à tous les lieux ou l’on danse, quelques soient les instruments utilisés, ce qui provoque la colère des auvergnats, défenseurs de la cabrette...

Pour eux, le bal musette doit être réservé à la musette!
Suite à une intervention de Louis Bonnet auprès du préfet de Paris, certains bals "musette" sont fermés.
Ils sont autorisés à exercer à nouveau uniquement s'ils font appel à des joueurs de musette.

L’ambiance sympathique et la musique de ces bals "musette", souvent appelés "Bal des Familles", attirent un grand nombre de Parisiens et d’Italiens…

Ces derniers, à la fin du XIXè, arrivent en masse par la gare de Lyon et s’installent dans les arrondissements avoisinants.
Les familles Carrara, Peguri, Coia (entre autres) font résonner la rue Curial (19è arrondissement) au son de leurs accordéons.

Les Italiens, avec leurs accordéons diatoniques, sont d’abord assez bien acceptés par certains joueurs de musette.
On danse alors la bourrée, la valse, la polka, la marche…
Lorsque, quelques années plus tard, ils tentent d’introduire de nouvelles danses dans les bals et se mettent, grâce au passage à l’accordéon mixte (moitié diatonique, moitié chromatique), à faire évoluer la musique dépassant ainsi la capacité de la cabrette, un conflit éclate.  

La situation s’aggrave encore avec la naissance de l'accordéon chromatique et de ses fantastiques possibilités, vers 1900.  
La rupture est inévitable.

Les Italiens partent jouer dans de nouveaux endroits que, malgré tout, ils appellent "Musette", caractérisés par la présence de l’accordéon, de la batterie et par la "valse".
Le succès est rapide et attire tout Paris, car les accordéonistes créent un répertoire totalement neuf et attractif.
L’accordéon devient l’accompagnement favori des chanteurs, descend dans la rue et se popularise ainsi de plus en plus.

C’est alors la véritable naissance du genre Musette.

Présents dans tout Paris, les bals "accordéon", finissant par dépasser les barrières, se répandent en banlieue et partout en province, sauf… dans "une petite région qui résiste encore et toujours à l’envahisseur" (l’auvergne, bien sûr !), qui y viendra quand même plus tard par le biais du diatonique.

Pendant la première guerre mondiale, les bals et les salles de spectacles ferment.

A la fin du conflit, la foule est en manque de distraction.
De multiples lieux de danse s'ouvrent alors : musettes, guinguettes, dancings, etc.

On trouve, à cette période, sous le même vocable de "Bal Musette", trois types d'établissements :

. le "bal des familles", typiquement auvergnat, ou l'on voit encore quelques cabrettes
. le "bal musette populaire", ou parfois la java est interdite (!!!)
. le "guinche", plus ou moins louche, des truands...

Afin d'éprouver le "grand frisson", la bourgeoisie la plus huppée vient parfois se mêler au "populo" dans ces endroits souvent sombres et sordides.
Commence alors à se mettre en place dans certains bals, plus particulièrement à la Bastille, et ce jusqu'à la seconde guerre mondiale, une sorte de théâtralisation des lieux à l'intention des touristes, avec "faux truands", "fausses descentes de police" et "faux coups de feu"...

Côté musique, rapidement et définitivement, l’accordéon se "débarrasse" de la cabrette.
Il s’introduit dans beaucoup de manifestations musicales et dansantes.
Il s'intègre même dans les orchestres de tango puis de jazz, des nouveautés à succès qui se succèderont en France (à partir de 1910 et pendant plusieurs années).

On pratique donc le tango, mais aussi le fox-trot, la java, la polka-variation, la mazurka, le one-step, le paso-doble, la biguine… et la valse, bien sûr, qui caractérise le Musette.

Au niveau instrumental, notons, dans les orchestres, la présence souveraine de l’accordéon, mais aussi celle de la batterie qu'on appelle "le jazz" et qui, par sa puissance, permet aux danseurs de mieux saisir le rythme dans les salles non sonorisées de l'époque.
Du côté des cordes, le banjo apparaît, puis la guitare avec ses influences Manouches et Tziganes...

Début 1940 naît le Swing-musette, avec un répertoire de valses permettant de riches improvisations...

Petit à petit, l’orchestre s’étoffe : la mandoline, le bandonéon, la clarinette, la trompette, le saxophone…

Alors au début de son apogée, l’accordéon est le symbole du Musette.

Après 1945, le musette devient la musique populaire par excellence.

Mais, alors que certains accordéonistes vont rester discrets, fidèles au style Musette et à ses origines, d'autres parmi ceux ci-dessus cités, vont chercher et réussir à devenir des "stars".

Hélas, l'image qu'ils véhiculent ("ringarde" et un peu trop "franchouillarde"), leurs affreuses grimaces souriantes, les médias qui ne nous font entendre que ce qui devient rapidement des rengaines (dans le mauvais sens du terme), tout ceci va finir par nuire à l'accordéon en général, donc au Musette et aux danses qui lui sont associées.

Les jeunes se désintéressent de ce style musical.
Vers 1960 et pendant une trentaine d'années, l'image de l'accordéon va se ternir de plus en plus.
Les danses liées à cet instrument vont, par conséquent, en subir le contre-coup...

Jo PRIVAT

« Malheureusement, les jeunes s'en dégoûtent parce que c'est le plus mauvais qu'on entend. Je ne veux pas donner de noms, mais certains se reconnaîtront. D'ailleurs c'est ceux-là qui gagnent le plus d'oseille. Ils ont foutu l'accordéon en l'air avec leurs sonorités à la noix et toujours les mêmes ficelles, on n'en sort plus.»

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Le "musette" actuel
Opération "survie" I Définitions I Etat des lieux I Un nouveau départ I où sont-ils ?

 

Redorer le blason du Musette dans le domaine de la danse n'est pas un petit travail.
Ces danses d'origine populaire, lorsqu'on en parle, font venir immédiatement à l'esprit trop d'images amusantes certes, mais souvent négatives...

On confond facilement "bal rétro", "bal à papa" avec "bal musette".
On mélange "danses de salon", "danses dancing" et "danses musettes" pour tout réduire, finalement, à de la danse de couple...

Pour mieux faire connaître et apprécier le musette,
essayons d'abord de faire une distinction !

Si danser musette est, bien sûr, un style, il n'en reste pas moins qu'il existe des danses typiques liées à ce style.

Mieux même, il existe des musettes différents selon les régions, au moins pour deux coins de France : la région Parisienne et la région Marseillaise.

La Java, connue dans toute la France, est encore enseignée dans quelques écoles de danse.
Mais combien reste-t-il de danseurs de Toupie ?
Et quels sont ceux qui connaissent le Racatti Marseillais ?

Existe-t-il d'autres "musettes" propres à certaines régions,  remarquables par la manière différente dont ils sont dansés ?

Si rien ne bouge, ni dans les définitions, ni dans le regard des gens, ces danses, faute de danseurs, vont finir par disparaître.

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Pour que le "vrai" Musette revienne en force sur les pistes de danse,  il faut faire connaître ses particularités...

Ne mélangeons plus, sous le même vocable, le paso-doble, la valse française, le tango de salon, etc, qui sont des danses de " société "... avec les danses musettes !

Le musette n'est pas de la danse de salon mal exécutée.
Le musette n'est pas de la danse sportive dégradée.
Le musette est différent: c'est autre chose !


Aucun jugement de valeur n'est écrit ici : pour un danseur, une belle valse restera toujours une belle valse, mais ce ne sera jamais une Toupie !!!
D'ailleurs on voit rarement un "toupilleur" tourner la valse : il prend bien trop de plaisir à toupiller...
Quant à un danseur de Racatti qui valse, ça n'a rien à voir avec un toupilleur ou un valseur de "salon".

Voici ce qui pourrait peut-être, à notre sens, devenir une nouvelle définition du "MUSETTE" dansé : 
ensemble de danses qu'on peut pratiquer sur les musiques diffusées dans les divers lieux dit "rétro", mais qui, dans leurs pas, sont différentes des danses de salon (ou rétro ou dancing ou de couple ou... sportives ou...) enseignées dans les écoles.

 

Répondant à cette définition, nous ne connaissons actuellement que deux musettes typiques :

Celui de la région Marseillaise, appelé Racatti : une façon d'incorporer plein de petits pas chassés à différentes danses.

Origines : 
Le nom provient d'un quartier de Marseille, près de la gare St Charles, où ce style s'est créé (l'opérette Racatti). Pour évoquer ce quartier, Vincent Scotto aurait créé la "valse à petits pas rapides", dite "Racatti marseillais", qui a été popularisée par Alibert.
Il semble qu'il existe sur Marseille une forme de toupie qu'on appelle la "Volante", peut-être venue du Piémont...
En toute conscience, cette description est bien médiocre.
Aussi, nous attendons vos messages.

 

 

celui de la région Parisienne qui comporte trois danses :

 

la toupie, sur une musique de type "valse"...
Avez-vous vu des petites danseuses évoluer sur des boites à musique ?
De l'extérieur, c'est cette impression un peu miraculeuse qu'on a, tant le pas est coulé dans le sol.
De l'intérieur, on est emporté par une sensation merveilleuse de manège, l'impression de planer en accord parfait avec son (sa) partenaire.
C'est une danse difficile, d'une grande sobriété qui demande rigueur et précision.

 

Origines :

Elle fut parfois tournée sur les tables rondes de bistros.

Sous toutes réserves : dérive, peut-être, de la Volante marseillaise.

 

•  la samba parisienne ou "petits pas".
Elle se danse sur différents rythmes : samba, zouk, biguine, merengue, samba "espagnole"...
Une danse très vive à base de pas glissés !

 

Origines :

Sous toutes réserves : dérive, peut-être, du pas "corta-jaca" de la samba dite "de salon", mais avec des figures qui lui sont propres...

• le tango et le boléro musette, dansés d'une façon identique, à base de pas chassés.
Une impression de dynamisme, de légèreté se dégage d'un tango musette.
De plus, le rythme du boléro s'applique parfaitement bien à cette manière d'évoluer.

 

Origines :
On ne peut que constater la similitude entre la structure sur six temps du "Rock école" et cette façon d'interpréter les tangos et les boléros.
Nous savons aussi, de manière quasi sûre, que certains  dansaient de cette manière à Paris à la fin de la Guerre 40/45...
Nous vous laissons tirer d'éventuelles conclusions.
Quoiqu'il en soit, pour nous, pour l'instant, c'est le grand point d'interrogation !

 


•  Et la Java ?

 

Peut-on dire que la Java appartient à un musette particulier ?
Elle est dansée dans la France entière, et certainement  plus en province que sur la région parisienne ou on en entend très peu.
Mais, par pitié, qu'on oublie un peu la façon "folklorique" de tenir sa partenaire les mains sur les fesses, pour se pencher plus sur les autres attitudes et la multitude de petits pas qui la compose !

 

Origines de la java :

Née sans doute à Paris.

Elle emprunte un peu à la mazurka son rythme et ses figures.

Pour certains, une mazurka italienne, Rosina, que les habitués valsaient à petits pas, serait à son origine.

Pour d'autres, elle ne serait que la  réminiscence de la « chaloupeuse » qu'on dansait déjà au XIXe siècle au Vieux Chêne, 69, rue Mouffetard.

On évitera de la confondre avec la "valse chaloupée", créée au Moulin Rouge par Max Dearly avec Mistinguett...

 

Toutes ces danses, lorsqu'elles sont bien dansées, laissent une impression de grâce, d'aisance, de grande technicité et attirent toujours l'attention des autres danseurs.

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2002 : le musette meurt doucement...

Attention : encore une fois, nous ne parlons pas des danses de couple en général.

Les danseurs parisiens qui possèdent encore la Toupie, la Samba parisienne, le Tango ou le Boléro musette (à base de pas chassés) restent approximativement au nombre de 300 (soyons optimistes) : moyenne d'âge 60 ans !
Et certaines personnes nous ont parlé du Racatti Marseillais dans les mêmes termes.

Ces danses ne sont pas reconnues comme faisant partie des danses dites "traditionnelles", et pour cause : on les danse encore sur les musiques qui passent actuellement dans n'importe quel dancing ou bal "rétro".
Il n'empêche que les danseurs les pratiquant disparaissent peu à peu.

Si nous ne nous y intéressons pas maintenant, que subsistera-t-il, dans 10 ans, de ces danses qui puisent leurs origines dans les années 1900 ?
La documentation sur le sujet est légère et les informations manquent.
Apprises normalement au sein du bal même, qui assurera la transmission aux plus jeunes lorsque le lien sera rompu ?

Pourtant, certaines danses qui datent également du début du 20è siècle, ont su "renaître de leurs cendres" :

• Le tango argentin n'est pas né hier.

• Le nom "lindy hop" fut créé lors de la traversée de l'Atlantique par Lindberg.

• Les rythmes cubains ne sont pas nouveaux.

Tant mieux, car la pratique de ces tris danses apporte beaucoup de plaisir.

Tango argentin

Actuellement, le Tango Argentin est en pleine forme.
Tout le monde s'y intéresse... même la "danse sportive" !!!
Encore une fois, tant mieux : nous aimons le Tango Argentin.

Les passionnés veulent en connaître toujours plus :

• Untel s'intéresse au style dit  "milonguero", une manière de danser ou les deux partenaires sont très proches l'un de l'autre ou à d'autres styles, encore plus anciens, encore plus typiques...

• Untel découvre avec émerveillement  le "folklore" qui va avec le Tango : le monde des prostituées et des souteneurs, l'ambiance du bal, la manière d'inviter les femmes depuis l'autre bout de la salle, etc...

• Untel raffole des traductions des paroles des Tangos Argentins, traductions qu'on peut trouver dans certains bons magazines spécialisés. 

 

Ces personnes savent-elles que, à la même époque, le monde du Musette était en tout point similaire

• on invitait les filles en sifflant depuis l'autre bout de la salle, 
• l'ambiance du bal était la même,

• les danseurs s'étreignaient de la même façon,
• on trouvait le même type de paroles dans les chansons dites réalistes parce que la misère était identique pour le petit peuple.

 

A-t-on totalement oubliée l'époque des "Apaches" parisiens, et les années qui ont suivies ?

"Oui, mais le Tango Argentin est plus "riche" et offre plus de possibilités"...

Le Tango Argentin est maintenant plus riche.
Il a évolué grâce à l'intérêt que lui ont porté de jeunes danseurs et de jeunes musiciens, issus de différents horizons.
Mais, il n'était à l'origine, qu'une danse beaucoup plus simple, riche de sensations mais pas top de figures : place dans les bals oblige !!!

Le Musette ne demande qu'à s'enrichir lui aussi.
Il attend ses jeunes danseurs et ses jeunes musiciens.
A vous de jouer !


Swing

Les danses dites "Swing" font une remontée fulgurante.
Tant mieux, tant mieux, tant mieux : nous adorons tout : le style, l'écoute musicale et les danses qui vont avec (lindy, boogie, shag, balboa, shim sham, etc).

A la population "Swing", nous ne dirons qu'une seule chose : si vous aimez danser d'autres danses, mais que les danses de salon traditionnelles vous paraissent trop figées, vous découvrirez, avec le Musette, des danses dynamiques et légères qui vous permettront d'évoluer différemment.

Elles datent de la même époque que le swing...

Salsa

Pour les mordus des rythmes chauds et ensoleillés, (nous en faisons partie), il faut savoir que les danses dites "Typiques" ont envahi les dancing musettes dès le début du siècle, apportant avec elles leurs nouveautés.
La Samba Parisienne, appelée aussi "Petits Pas", découle sans doute de cette époque.

En tout cas, il est sûr qu'elle s'applique très bien sur du Merengue et apporte à ces rythmes une richesse chorégraphique différente et remarquée...

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Pour que le "vrai" Musette dansé revienne en force sur les pistes,  il faut, d'abord, distinguer les particularités qui sont les siennes...

Nous l'avons déjà dit : une toupie n'est pas une valse, un tango musette parisien ne ressemble en rien à un tango de salon, un paso de style racatti n 'est pas semblable à un paso d'école, une java ne se danse pas uniquement avec les mains sur les fesses de sa partenaire (dommage, je sais...), etc.

Dans un premier temps, évitons trop de mélange avec d'autres danses (surtout avec le Tango Argentin, comme on le voit parfois).

Non pas que l'apport d'autres danses ne soit pas intéressant, au contraire !

Mais il est riche, très riche, trop riche pour le Musette qui n'existe déjà presque plus et qui finira par être totalement englouti, comme les petites civilisations ont été absorbées par les grosses...
Il ne s'agit pas de "cloisons" mais de "protection"...

Essayons d'abord de faire parler du Musette "dansé", de le faire connaître à nouveau en France et à l'étranger, d'en faire revivre l'ambiance avec des soirées qu'on pourrait appeler "à thèmes"...

Intéressons des musiciens d'origines diverses.
La musique musette peut évoluer sans attendre.
D'ailleurs, ce style, dès les années 20/30, avait su se mixer à des styles différents : swing & manouche, entre autres...
Puis l'image en a été détruite par l'interprétation à la fois commerciale, "ringarde" et vulgaire de certains accordéonistes : inutile de les nommer, ils sont malheureusement parmi les plus connus.
Il faut donc, dès à présent, remonter (là aussi) cette image...

nouveaux musiciens = nouvelle musique, nouveaux instruments, nouvelles chansons, nouvelles paroles plus au goût du jour et donc nouveau public.

Si le rythme reste, la danse suivra : augmentation du nombre de pratiquants,  population plus jeune...
L'évolution se fera alors toute seule :

nouveaux danseurs = nouvelle écoute musicale, nouvelle manière de bouger, nouvelles figures qui viennent enrichir la danse et qui sont de la création pure... 

D'ailleurs les danseurs de Salsa ne s'y sont pas trompés, qui ont su redécouvrir la Salsa Cubaine, puis la Portoricaine et maintenant évoluent vers le style L.A., le New-yorkais, etc...

D'ailleurs les danseurs de Lindy ne s'y sont pas trompés, qui ont d'abord relancé le style "Savoy", puis ont redécouvert le "Hollywood Style" et qui, maintenant, enrichissent leurs figures de mouvements apportés par les nouveaux danseurs de Lindy issus de la culture Hip-hop (...et c'est très "chouette" !)...

D'ailleurs les danseurs de Tango Argentin ne s'y sont pas trompés, qui ont d'abord cherché à imiter les danseurs des grandes revues internationales, puis sont revenus vers un style de bal plus traditionnel avant de repartir vers un Tango qui évolue chaque jour dans de nouvelles directions, grâce à l'apport de "sang neuf" !

A notre avis, la survivance, l'évolution du "musette dansé" est là :

Pas dans le "vol" de figures toutes faites, empruntées à des danses bien établies... mais dans l'apport de cultures artistiques internationales différentes qui induisent une manière différente de bouger : hip-hop, moderne, contemporain et autres...

Ceci est encore, au niveau du musette, dans un futur éloigné...
Nous tenons à rassurer les personnes plus âgées : ce n'est pas demain qu'on toupillera sur la tête !!!

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Où est-il encore possible de voir quelques vrais danseurs musettes ?

Pour la région parisienne, nos informations datent de fin 2002 :

L'Evasion, boulevard Bonne Nouvelle, Paris 10è, est hélas fermé.
C'était LE Rendez-vous du Danseur Musette Parisien pour le dimanche soir ou le lundi après-midi.
Au milieu de danseurs de salon traditionnel, sur la piste glissante, c'était sans doute là qu'on pouvait voir encore le plus de couples sachant toupiller, danser un tango ou un boléro musette, ou faire une samba parisienne.

 

Voici quelques autres lieux ou vous serez susceptible de voir quelques couples musettes perdus dans la foule des danseurs de salon traditionnel.
Un bon conseil, si le téléphone vous est donné, appelez avant pour vérifier ces infos...

- Le Chalet du Lac, orée du bois de Vincennes, St Mandé : le vendredi soir.
- Le 128 Lafayette, boulevard Lafayette, (gare du Nord), Paris : le vendredi, le samedi, le lundi après-midi et le dimanche après-midi et soir.

- Le Moulin de Sannois, allée de Cormeilles, Sannois (95), tél: 01 34 11 00 11.

- Le Rétro République, faubourg du Temple, Paris, tél: 01 42 08 54 06

- Le Boléro, 18 rue Croix Nivert, Paris 15, tél: 01 47 83 26 17

- L'Ermitage, Chalifert, près de Lagny (77), http://notrermitage.com

- Le Canotier, Précy/Marne, tél: 01 60 01 62 12

 

On nous signale aussi :

- Le Catalogne à Arpajon

 

Chez Gégène, bord de Marne, Joinville le Pont : En période d'ouverture, le vendredi ou le samedi soir, et le dimanche après-midi.
On y va, d'abord pour le décor et l'ambiance : où voit-on encore des serveurs jeter sur la piste, avant les valses, de la sciure pour pouvoir mieux tourner la toupie ?
On y va aussi pour voir la dizaine de couples "musettes" qui sont assez souvent là et qui évoluent au milieu des écoles de danse et des touristes...

 

Enfin, on peut encore aller faire un tour au Bal à Jo, rue de Lappe, à la Bastille.
On ne donne pas de jour, parce qu'il semble que ça devienne très "salsa, rock, groove...".
On ne sait même pas s'il y a encore des après-midi rétro et si on y voit des danseurs de musette.
Mais nous sommes sûr que, juste pour le décor de la salle, ça vaut le détour !!!

 

Un souvenir de Mr Pinelli :

Mr André fut le dernier professeur de danses de bal musette à Paris. Son école se situait 7 rue du Cdt Lamy à côté de la rue de la Roquette dans le quartier de la Bastille. C'est lui qui me donna mon premier cours de "toupie"...

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