Arrivé à Nevers en 1969, M. Norbert Pinelli enseigna l’Education Physique et Sportive au lycée J .Renard jusqu’en 1970 puis au C.E.S. Victor Hugo jusqu’en 1992. Il fut le premier enseignant à faire entrer la danse dans un établissement scolaire en France.
International de fleuret, maître d’armes, il anima le Cercle d’Escrime de Nevers de 1969 à 1976. En 1971, il tente de mettre sur pied un club handisport et, avec l’accord de la Mairie, invite les médaillés français de trois disciplines : escrime, tennis de table, tir à l’arc ( dont Gilles Ventadour , vedette de l’émission "Cavalier seul" ). Malgré le succès de la réunion, les clubs de sport de la Nièvre ne prirent pas le témoin.
En 1975, il ambitionne de créer à Nevers une structure «…regroupant toute activité d’expression corporelle, artistique ainsi que toute forme d’expression musicale ou lyrique». Il est permis de rêver… C’est ainsi que naît en 1975 l’Ecole de Danse de Nevers. Le coup d’envoi est donné en danse classique avec Mme Arlette Dumas que M. Pinelli fait venir de La Guerche. Il organisera des démonstrations d’autres disciplines par des professeurs de Paris, notamment mime et danse indienne ( katakali ) : beaucoup de spectateurs …
Passionné de comédies musicales, il prendra des cours de claquettes à Paris, surtout avec Georges Tap’s King (qui figura aux côtés de F. Astaire et Gene Kelly) et, en avril 1975, verra le jour la section claquettes de l’Ecole qui comptera jusqu’à quatre-vingt trois élèves...
En septembre 77, Mme Dumas quitte l’Ecole pour créer son Académie de Danse Classique. Ne demeurera que l’activité claquettes : l’Ecole est dissoute. La section claquettes devient le Claquett’Club en avril 1977. Avec les « Danses de salon » en septembre 1979 , les deux activités seront réunies sous le sigle « Club de Danse de Nevers. »
De nombreux spectacles au théatre, à la MJC, de nombreuses démonstrations ont émaillé la vie du Club jusqu’en 1993, année de son départ à la retraite. Il fit alors don de son cours et de son expérience pédagogique à son élève Violette Charmot.
Il créa de même le Club de danse de Decize en 1983, actuellement animé par un de ses élèves, Patrick Meyer.
Entre- temps, il enseigna au Lugo Center à la Mairie des Lilas, au Centre International de Danse de la rue de Clichy, à la Salle Pleyel et à la MJC de Marly-le-Roy.
En qualité d’élève, il travailla au Slow Club de la rue de Rivoli avec Jano Merry, un grand du "swing" , initié au rock, be-bop et tout ce qui swingue en 1945 avec l’arrivée des Américains lors de la libération de Paris : un habitué des caves de St Germain. L’avoir eu comme professeur : un privilège…
Très souvent à Paris, la curiosité lui fit pousser la porte des cours de danse sportive : Georges et Rosy, l’Ecole de Danse de Paris où il côtoie des "palmarès impressionnants" mais incapables de tourner une valse musette comme à l’Evasion, superbe dancing où vient danser le gratin des danseurs "musette". C’est là qu’il découvre la toupie, le tango musette et la samba parisienne : trois danses en voie de disparition mais qui font partie de son programme d’enseignement.
Et puis il y a aussi "Les Trottoirs de Buenos Aires", un bar de la rue des Lombards, passage obligé de tous les musiciens et chanteurs de tango argentins à l’époque de la dictature militaire en Argentine.
C’est le seul endroit de Paris où l’on entend du tango, du vrai et c’est une découverte qui le pousse à aller "De Nevers à Buenos Aires" en 1997 : un choc musical et chorégraphique. Deux mois de cours épars à la recherche des bons professeurs et la veille du retour en France, c’est une nuit de tango non-stop au Centre Torquato Tasso, célèbre milonga de Buenos Aires. S’ensuivront cinq séjours, toujours de deux mois chacun…mais aussi d’autres tangos dans d’autres lieux : Rio, Montévidéo, St Petersbourg et bien sûr en France, surtout à Paris où il anime des milongas notamment au mythique bal parisien le Rétro République.
A Nevers, il aura animé de nombreuses Fêtes de la musique : l’intérêt des nombreux spectateurs pour le tango argentin est perceptible. Leur dispenser un enseignement sérieux et authentique de cette danse est pour M. Pinelli un rêve : celui, un jour, de recevoir de la part d’élèves qui seraient allés "De Nevers à Buenos Aires" le télégramme suivant : « Nous y sommes et nous dansons…. comme eux ! ».
La liste est longue de toutes les personnes qui ont apporté leur aide et leur soutien à M. Pinelli dans la réalisation de ses projets, depuis 1969 jusqu'en septembre 2008, date de la création du Club " De Nevers à Buenos Aires " . Il leur en est profondément reconnaissant.
En marge : La Valse, sculpture de Camille Claudel