L'orgue de Barbarie argentin
Son lien avec Buenos Aires et le tango : Ce fut le premier diffuseur de ses mélodies aux "arrabales" et au centre de Buenos Aires. Le tango dans ses lettres les a pris comme protagoniste : dès "Organito de la tarde" ("Orgue de Barbarie de l'après-midi"), en passant par "El último organito" ("Le dernier Orgue de Barbarie") jusqu'à la "Balada para un organito loco" ("Chanson pour un Orgue de Barbarie fou").
Sujet d'écrivains et poètes : Evaristo Carriego, Homero Manzi et Jorge Luis Borges (pour donner trois noms des plus considérables) le mettront comme protagoniste de quelques unes des oeuvres plus importantes.
Source : Musée de l'Orgue de Barbarie Argentin de Buenos Aires
Voir vidéo : Extraits film argentin
Le Bandonéon
…Les cochers de tramways tirés par des chevaux entonnent, au cornet de vache, des airs de tango ; les orgues de rue, introduits pas les Italiens : les Rinaldi, les Roncallo, les Rangoni, les diffusent à travers la ville. Vers 1900, les tangos chantés de Angel Villoldo : "El choclo" , " El Entrerriano", "La Morocha" (1) , deviennent populaires ; ils pénètrent jusque dans les foyers et les jeunes filles les jouent sur le piano du salon. C’est alors qu’arrive le bandonéon, et le premier bandonéoniste connu est le mulâtre Sebastian, conducteur de tramway.
Inventé vers 1835 par un Hambourgeois – Monsieur Band- pour servir d’harmonium portatif lors des processions, le bandonéon, instrument à soufflet et clavier, possède soixante et onze touches, ce qui lui confère un ample registre mélodique. Il s’harmonise parfaitement avec les cordes. Plainte haletante, souffle mélancolique, le bandonéon chante et converse. Avec cet instrument, le tango ralentit son rythme et modère sa chorégraphie. Il se fait plus grave, plus dense. Ce sera bientôt une sage danse de salon.
(1) Ecouter Vidéo Tango argentin : Extraits film argentin « Invitation refusée »
Extrait de l’ouvrage « Tango, une anthologie » . Henri Deluy ; Saúl Yurkievich.